Les artisans des Beaujolais Nouveaux
Qui de mieux pour parler des Beaujolais Nouveaux que ceux qui les font ? Au cœur des appellations Beaujolais et Beaujolais-Villages, rencontrez trois amoureux de ces vins de copains. Ils nous parlent de leur passion, du travail de la vigne et de la personnalité de chaque vin. En attendant le 19 novembre 2015, découvrez trois visages des Beaujolais Nouveaux.
« Il y a 2 000 façons de faire du vin donc il n’y a pas un seul Beaujolais Nouveau, il y a des Beaujolais Nouveaux !
Je dirais qu’il y a autant de Beaujolais Nouveaux qu’il y a d’hommes qui les font, puisqu’on a un seul cépage le gamay, qui sert à faire et à produire ces vins mais qui sont différents en fonction du vinificateur qui va travailler, du travail qu’il va apporter dans sa vigne et de la technique qu’il va utiliser pour vinifier ces vins.
Les Beaujolais Nouveaux sont une partie de la production des vins du Beaujolais qui sont mis à la consommation en primeur donc en avant-première, il y a une dérogation pour les commercialiser plus tôt que les autres appellations, c’est notre spécificité à nous d’être capable de faire des vins jeunes et qui viennent en quelque sorte donner un rayon de soleil à l’automne.
Le savoir-faire des vignerons je pense c’est la patience, il faut attendre une très bonne maturité donc les raisins il faut qu’ils soient mûrs pour qu’il y ait un équilibre alcool acidité.
Tout le vignoble ne peut pas être mécanisé donc on a les principaux travaux de la vigne qui peuvent se faire manuellement et principalement les vendanges aussi.
Le territoire du Beaujolais est un territoire où on travaille beaucoup à la main, il y a énormément de travail manuel dans la vigne, que ce soit au moment du cisaillage des vignes, il y a beaucoup de choses qui se font effectivement manuellement toute l’année. La main de l’homme est présente en permanence.
Le gamay c’est un cépage très particulier, donc déjà c’est un cépage rouge à jus blanc donc qui est très peu planté au niveau mondial. En France, la principale zone de production de ce cépage donc c’est la région du Beaujolais.
Le gamay est vraiment un cépage qui demande du soin, qui demande de la délicatesse. Parfois mon mari dit que c’est comme les femmes et je suis assez d’accord avec lui finalement. On a besoin d’être soigné, chouchouté pour donner un vin de qualité.
Le Beaujolais Nouveau est vraiment sur cette trame de fruit, de légèreté. C’est un cépage qui n’a pas beaucoup de tanin, qui a peu de tanin donc qui permet vraiment d’avoir des vins très ronds.
Ce sont des vins qui sont friands, qui sont sur le fruit avec un cépage qui nous donne tout ce que l’on peut attendre d’un vin, facile à partager, facile à boire.
Pour le troisième jeudi de novembre, la sortie du Beaujolais Nouveau c’est vraiment quelque chose de très très sympa, très convivial, moi j’attends ça avec impatience chaque année parce que c’est les premiers retours que l’on a de notre travail que l’on a fait depuis 1 an. C’est plutôt très agréable de voir le monde qui vient nous voir pour goûter ces Beaujolais Nouveaux parce que c’est historique, c’est la fête.
On met en avant un savoir-faire, on met en avant des hommes et aujourd’hui on met en avant des vins de qualité.
Il faut être convivial pour être viticulteur dans le Beaujolais.
La convivialité, le partage c’est des valeurs qui font la région.
C’est d’abord un esprit de découverte, un esprit de travail. Le premier adjectif qui me vient c’est un vin de partage et un vin de convivialité.
Le premier vin de l’année, le vin de copain, le vin de plaisir, c’est vraiment une belle terre d’accueil avec un très beau patrimoine.
On a quelque chose de spécifique, voilà qui est reconnu mondialement.
Et un esprit de mettre en avant un savoir-faire et une convivialité qui est vraiment l’image de la région. Des vins qui sont fait par des hommes, qui sont des artisans et qui sont même des artistes à mon avis. »