Vendanges du Beaujolais nouveau

Les vendanges sont presque terminées dans le beaujolais. Cette année le soleil, la joie et la convivialité étaient au rdv pour les nombreux vendangeurs.
La récolte est belle et de qualité, c’est donc avec impatience que l’on attend le millésime 2016 des beaujolais nouveaux !
Allez on vous emmène au cœur des vendanges !

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« Les journées de vendanges dans le beaujolais ça attaque très tôt le matin. Normalement on attaque à 7h30, à la pointe du jour pour vraiment profiter de la fraîcheur jusqu’à midi et après on réattaque une fois qu’on a bien cassé la croûte. On réattaque à 13h30 jusqu’à 17h30. Là je travaille avec une quinzaine de vendangeurs, principalement des saisonniers qui ont l’habitude de la cueillette. Ils me font bénéficié de leur bonne ambiance et de la bonne humeur dans ma vie.

Dans le beaujolais on a besoin de beaucoup de vendangeurs parce que c’est souvent des petites parcelles. C’est un vignoble très vallonné qui fait qu’on a vraiment du mal à travailler mécaniquement. Donc du coup la plupart des vins sont ramassés à la main, aussi bien les beaujolais nouveaux que les vins de garde.

On est sur des très belles grappes de gamay. Donc c’est des gamay à petits grains, c’est typique de notre région. Y en 30000 hectares dans le monde, on compte 22000 hectares dans le beaujolais. On est vraiment réputé pour cultiver ce cépage à grande échelle.

Il faut généralement deux porteurs de seaux, et après j’ai une quinzaine de coupeurs.

Le but c’est juste de ramasser le raisin, mais en revanche il faut quand même être vigilant, il faut trier un peu parce qu’il y a parfois du pourri, du sec, du rosé. Tout ça on ne le met pas. En fait on évite de mettre dans le seau tout ce qu’on n’aimerait pas manger.

C’est mes premières vendanges, ça se passe super bien. Bien content d’avoir fait cette découverte. Moi mon rôle dans ces vendanges c’est de porter le raisin jusqu’au convoi qui part au domaine. C’est ce qu’on appelle le porteur, le jarlot. Donc ça consiste à ramasser le raisin que tout le monde a coupé sur le pied. Je dis à tout le monde « allez, à la cime à la soupe », ça permet de motiver un peu tout le monde.

Le meilleur moment du matin et le meilleur moment du soir c’est quand, en fait, on fait notre dernière rangée et qu’après on a fini et que l’on va manger.

J’ai vraiment cet amour du vin et pour les beaujolais nouveaux ça a une grande valeur. J’ai des parcelles où c’est des plans qui ont été sélectionné pour avoir ce côté fruité des beaujolais nouveaux avec des tanins très soyeux. Donc cette année on a la chance d’avoir des raisins de très bonne qualité. Le mois d’août a été très bon et le mois de septembre également, ce qui fait qu’on a vraiment une belle maturité des grappes. C’est mon troisième millésime et c’est vraiment dans la lignée des 2014, 2015. On est vraiment sur trois très beaux millésimes en beaujolais.

Toute l’année moi je travaille pour amener mon raisin au maximum de la maturité et quand les vendangeurs arrivent ils finalisent le geste. C’est vraiment un instant de convivialité, ça fait partie de notre patrimoine, ça fait partie de nous.

En fait, étant donné que c’est quand même un job assez difficile, vous avez vu la tailles des cepes, on est plié en deux toute la journée, ce qu’on apprécie et ce pour quoi on revient c’est vraiment ce côté sympathique où on rigole.

C’est un beau moment collectif, on partage les repas ensemble, on discute, on apprend à se connaître dans les vignes.

Et puis il y a quand même la nature aussi, il ne faut pas l’oublier. Ça fait du bien d’être en pleine nature comme ça, on se coupe un peu de la ville.

Je trouve que ça se retrouve dans le vin. On retrouve cette gaieté dans les vins quand il y a une belle équipe, quand le raisin est beau, quand il fait beau. C’est vraiment des très très beaux moments.

Ça sera surement à refaire l’année prochaine. »